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LES BARSIERS PORTELOIS LES BARSIERS PORTELOIS ORIGINE Que veut dire Barsiers ? A l'origine en 1970 tous les membres étaient pêcheurs de bars. Il fallait trouver un nom à l'association et quelqu'un à proposé pêcheur de bars = Barsiers. Ca n'existe pas dans le Larousse mais maintenant c'est sur le Web. ;-) Nous sommes dans les années 1950, depuis longtemps les flobarts ne viennent plus échouer sur la plage de Le Portel-Plage, les familles n'ont plus le temps de haler le flobart sur la plage. Pourtant quelques irréductibles sont toujours là. Ils ont des kayaks, bateaux faits d'une simple armature de bois recouverte d'une toile rendue imperméable par l'huile de lin. Cette pratique est un véritable sport : partir pagayer à contre-courant, la ligne sur les genoux, les plombs dans les poches, pour pêcher à la traîne en accrochant la ligne sur une pagaie, en prenant garde de ne pas se déséquilibrer, ne pas chavirer. A chaque marée ils descendent du quai de la vierge, avec leur kayak basé sur un chariot à deux roues. Ce groupe de passionnés endurcis se réunit et forme un club : « Les Barsiers Portelois » le 13 juin 1970. Le 16 juillet 1970, le sous-préfet autorise les statuts et la composition du comité apparaît au journal Officiel le 2 août 1970 :
· Président d'honneur : Maurice Isidore · Président : Raymond Cléret · Vice président : Jean Delattre · Secrétaire : Louis Gin · Trésorier : René Battesti · Trésorier Adjoint : Jean Leprêtre · Sécurité : Henri Laidet
Le club s'installe sur la plage de Le Portel devant le poste de secours d'aujourd'hui, avec peu de moyens et des constructions artisanales. Durant 2 ans, l'hiver, les bateaux sont remisés contre les piles du pont St-André. Cette situation s'estompe le jour où le comité décide de faire l'acquisition d'un tracteur. Il sera d'ailleurs largement arrosé en faisant une marée sous l'eau, étant enseveli, d'où son nom « le sous-marin ». Avec l'arrivée du tracteur les types de bateaux changent, le kayak sera peu à peu abandonné au profit de petits bateaux en bois. On se passe des plans de main à main et on construit des bateaux qui à l'heure actuelle sont toujours au parc à bateau. Le nombre d'adhérents augmente entraînant la municipalité à déplacer le parc près du CAJ actuel (CLJ à l'époque). On y construit un garage, on y fait une descente en béton pour les bateaux et le flobart va refaire son apparition, car avec le tracteur désormais la mise à l'eau avec un chariot est simple. LE FLOBART PORTELOIS
INTRODUCTION Les côtes de la Manche Orientale, de Picardie et la Flandre maritime, exposées au vent dominant de secteur Ouest Sud-Ouest et pauvres en ports et abris naturels, sont riches en ressources halieutiques. Au cours des âges, l'exploitation de cette richesse a donc dû se faire la plupart du temps à partir de simples plages. Cette contrainte tout à fait spécifique a abouti à la genèse d'un bateau de plage parfaitement adapté à son milieu naturel. On trouve encore aujourd'hui au Sud de Boulogne-sur-Mer et plus particulièrement au club des Barsiers Portelois, à Le Portel-Plage, les derniers représentants de cette grande famille de bateaux naguère répandus sur toutes les côtes : les flobarts, solides canots creux à tableau construits à clins. Puisse leur ballet incessant sur la plage et en mer faire vivre longtemps des hommes attachés à leur riche patrimoine. I _ HISTOIRE Originaire d'Europe du Nord, la construction à clins se retrouve très tôt sur les côtes de la Manche, tant du côté anglais que français. Mais alors que dans leur pays d'origine les bateaux à clins sont généralement à cul pointu, comme en Scandinavie ou en Grande-Bretagne, les constructeurs de la Manche utilisent la technique du tableau arrière généralement utilisée sur les très petites unités. Le flobart est ainsi un compromis entre deux grandes traditions nautiques. La construction à clins, qui allie à la fois souplesse de la structure, robustesse et légèreté, est particulièrement bien adaptée aux bateaux de plage qui ont à subir des contraintes que ne connaissent pas les bateaux opérant à partir de ports. Les manoeuvres répétées de traînage sur le sable, le choc des rouleaux, le talonnage à la mise à l'eau et à l'échouage, les longues stations au sec fatiguent énormément ces bateaux qui ne vivent pas vieux, une quinzaine d'année dans le meilleur des cas. Dans la construction à clins, la légèreté est obtenue par allègement de la structure intérieure, les membrures et varangues, assez nombreuses mais de faible échantillonnage, jouant un rôle de simple renfort contrairement à la construction à franc bord où elles constituent une composante essentielle de la robustesse du bateau. Les formes du flobart sont tout à fait caractéristiques et répondent très bien, elles aussi, aux conditions d'utilisation du bateau : vu de haut, il a quasiment la forme d'une coque de noix : rapport longueur sur largeur exceptionnellement élevé, de l'ordre de deux, maître-bau très avancé, au tiers avant, tableau haut et étroit. C'est bien en ces termes que Déseille définit : un bateau qui ne peut être que le flobart : bateau spécial, le bateau à clins dont la légèreté est proverbiale. Il est fait d'une simple rangée de planches se recouvrant les unes les autres. C'est sur de telles coquilles de noix que nos marins bravaient les mers. II _ DESCRIPTION Les différents types de flobart : Blamengin et Gavel. Les premiers flobarts sont en bois, ces bateaux n'aiment pas la mise au sec, l'écopage est permanent. Le bois va être remplacé par la construction polyester, qui débute aux chantiers Blamengin de Boulogne-sur-Mer en 1976 et qui va vite s'imposer, grâce à son absence d'entretien. Ils sont plus logeables, plus fonctionnels mais moins marins, mouillant beaucoup plus. On a simplement pris une vieille coque en bois bien décapée, enduite et poncée qui fait deux demi-moules. On peut encore acheter des flobarts à tous stade de finition mais les affaires maritimes sont de plus en plus vigilantes quant au respect des normes de sécurité. La motorisation des flobarts débute après la guerre et assez vite les moteurs Bernard d'une puissance de 4 à 10 CV arrivent, devenant les plus utilisés. Outre la société Blamengin, les chantiers Gavel proposaient des flobarts polyester mais a interrompu ses activités en 1995. Seul l'oeil averti peut voir la différence entre le Gavel et le Blamengin. Le Gavel est beaucoup plus ventru et ne possède pas les deux quilles d'échouage. A l'arrière son tableau est beaucoup moins large et plus haut. Quant à la fonctionnalité, selon que vous serez en présence d'un propriétaire de l'un des deux, il vous dira que le sien est meilleur. Nous sommes pêcheurs bien sûr.
Caractéristiques des flobarts Des fonds très plats et l'absence de quille saillante donnent au flobart un tirant d'eau minimum d'où une mise à l'eau facilitée tandis qu'à l'échouage le bateau peut venir talonner dans très peu d'eau et passer le gros des rouleaux, là où ils perdent l'essentiel de leur force. Ses fonds plats et sa grande largeur permettent, d'autre part, au bateau de rester droit lors de l'échouage, les manœuvres sur le sec en sont grandement simplifiées et le matériel de pêche peut rester à bord sans risque de chavirage intempestif. La position très avancée du bau confère au flobart cette silhouette massive de l'avant, aux lignes fuyant vers un tableau relativement étroit. Il s'agit là également d'une excellente adaptation aux conditions d'utilisation : l'avant, très porteur, ne risque pas d'enfourner au départ de la plage, ni au retour, tandis que l'arrière, plus enfoncé, donne au bateau une bonne stabilité de route grâce à la présence de l'aileron de quille venant renforcer la présence du gouvernail. L'élancement du tableau, sa forme suffisamment large mais pas trop, sa grande hauteur hors de l'eau limitent les risques d'embarquement par l'arrière quand le bateau est rattrapé par les vagues. Il faut avoir pratiqué le flobart par gros temps pour réaliser à quel point il est bien adapté à son milieu naturel. De plus, le flobart est remarquablement marin extrêmement stable, grâce à ses clins, levant bien à la lame mais toujours bien assis. A l'avant le rouf est à claire voie ce qui permet de ventiler les cordages qui sont en chanvre et tout à l'arrière le banc de barre, fermé par une porte coulissante, qui contient traditionnellement le crucifix et sa branche de buis changée tous les ans. III _ CONSTRUCTION DU FLOBART POLYESTER A l'aide de boulons on assemble les 2 parties du moule. Dans le moule préalablement ciré on dépose le gel coat qui sera la peau extérieure du bateau, dans ce cas 2 gels coat seront nécessaires : 1 blanc et 1 bleu. A l'aide de tresses revêtues de résine on rebouche toutes les surfaces eu creux du moule pour que celles ci apparaissent en arrête vive sur le bateau. Une attention particulière est à apporter à l'ébullage celle-ci déterminera la finition extérieure du bateau ensuite la pose du mâts, tissu de fibres entremêlées de façon anarchique qui va épouser la forme de la coque, puis on met le roving pour obtenir une épaisseur d'environ 5 à 6 mm pour la plaisance. Il reste à mettre le renfort de quille, les supports moteurs et après quelques jours de polymérisation en démoule. Chose somptueuse pour un amoureux de la mer que de voir naître un bateau. Expliquer aussi grossièrement ce travail peut paraître simple mais c'est une affaire de professionnels ne serait-ce que pour les dosages des produits, les découpes des feuilles de tissus, la préparation du moule. PARC A BATEAU
Les Barsiers Portelois, c'est une association surtout dirigée vers la pêche de loisir. Nous possédons 140 bateaux dont 48 sont des flobarts, bateaux traditionnels de chez nous. Ils sont notre fierté. Ils sont les résultats des réflexions de nos anciens et tous les membres du club qui se sont succédés peuvent être remerciés pour avoir su garder un aussi riche patrimoine. Les autres bateaux sont des canots, des coques ouvertes, quelques uns ont des timoneries mais la taille maximale n'excède pas 5,80m. A l'inverse du flobart, pratiquement conçu pour la pêche du bar près de nos côtes, les autres bateaux nous permettent de pêcher plus au large. Le Portel-Plage est un port d'échouage de sable fin, on ne peut y mettre à l'eau qu'avec des tracteurs. C'est pourquoi tous nos bateaux sont sur des chariots de plage ou remorque de route. Environ 90 bateaux sont garés sur le parc à bateau et le reste sont chez les particuliers.
Le parc à bateau constitue l'ensemble des locaux où sont situés les bateaux et les tracteurs. Cet ensemble forme une animation permanente, particulièrement en période estivale, sur la plage de Le Portel-Plage. En effet pendant la période du Bar et de la sole, il y a toujours quelqu'un au parc, en mer quand le temps le permet, sur le sable pour nettoyer les trémails ou sur les tracteurs qui font leurs incessants aller-retours pour ramener les bateaux. D'ailleurs la mise à l'eau constitue un aspect technique assez intéressant, par la difficulté de sortir le bateau lorsqu'il y a des vagues obligeant des manœuvres rapides. Aujourd'hui l'association Les Barsiers Portelois ne peut exister sans ses compléments indispensables que sont le tracteur et son chariot de portage à deux roues. L'ensemble constitue un système indissociable. Le bateau est mis à l'eau par l'arrière, le tracteur recule dans l'eau, jusqu'à ce que l'arrière du bateau commence à soulager, à ce moment l'homme du tracteur dégage le chariot par une marche avant. Cette manœuvre qui paraît simple devient très technique pour peu qu'il y ait un peu de houle. Attention à la casse si le bateau porté par un mauvais rouleau revient taper sur le chariot. L'art de la mise à l'eau est de mouiller le tracteur le moins possible, les démarreurs alternateurs, rotules de direction, freins, n'apprécient pas du tout ce régime un peu spécial. Aujourd'hui le tracteur vit beaucoup moins longtemps que le bateau. Les Barsiers vous diront que pour partir par mauvais temps, pas de problèmes, on va remplir mais ça va passer. Pour échouer dans les rouleaux, attention à ne pas partir de travers. On a intérêt à mettre la gomme pour ne pas être rattrapé par les vagues et embarquer un gros paquet par l'arrière. Gare aussi à celui qui va à l'avant du bateau, toujours à l'arrière pour que l'avant ne pique dans le sable. Une fois le bateau au sec, on le traîne sur quelques mètres si la mer monte, on le hisse sur le chariot dételé à l'aide de palan simple. Il reste à atteler et en route pour le parc. Barsiers Portelois TYPES DE PÊCHE Au club des Barsiers Portelois, de différentes techniques de pêche sont utilisées pour rechercher le Bar, mais également les nombreux poissons qui longent les côtes de la Manche, tels les morues, les soles... Des techniques traditionnelles aux techniques modernes, toutes sont utilisées au club, ce qui en fait un club de pêche très riche en connaissances. HISTORIQUE :
I) à la traîne... Le pêche traditionnelle au club est celle du bar. Cette pêche très subtile est pratiquée de juin à novembre en zone rocheuse du Lineur et du Cap d'Alprech. A certains moments de la marée le pêcheur traîne à vitesse réduite et parfois pendant des heures une ligne lestée d'un poids de 500g à 1Kg munie d'une arbalète aux deux extrémités de laquelle sont fixés des bas de ligne terminés par l'hameçon garni d'un caoutchouc, leurre soigneusement taillé dans du tuyau de caoutchouc de diverses couleurs. On pêche aussi avec toutes sortes de leurres souples : vitala, raglous... Quand il y a du Bar, souvent repéré par l'apparence de mouettes en train de pêcher en surface, il est très localisé. On voit alors tous les bateaux de pêche passer les uns derrière les autres sur la tâche. II) à la dérive, au vif... On pêche aussi le Bar à la dérive et la grosse difficulté de cette pêche est de trouver les vifs et de les conserver vivants. Ce sont par exemple des lançons, ou des petits tacauds, que l'on pêche dans le port de Boulogne/Mer et qu'il faut tenir en vie par toutes sortes de moyens. Ces vifs sont accrochés à l'hameçon et par un plomb de plusieurs dizaines de grammes se font promener sur le fond rocheux. III) à la mitraillette... La pêche à la mitraillette réservée aux maquereaux relève quelquefois de belles surprises. Il n'est pas rare qu'un beau bar viennent s'y accrocher. IV) à soutenir... La pêche à soutenir est celle qui ramènera les poissons les plus divers, limandes, carrelets (plies), merlans, morues, soles, dorades (bien qu'elles tendent fortement à disparaître...) ... Pour cela on ancre le bateau à 1 mille du bord, et muni de fortes cannes armées de clipots et lesté d'un plomb de 350 à 400g on attend que le poisson se laisse prendre. Pour la limande, le carrelet et le merlan tout est bon mais pour le beau poisson, sole, bar, seul le ver frais vous apportera de réelles surprises. "Faire du ver marin" aujourd'hui est relativement facile, chacun possède sa pompe à ver et il n'est pas rare de rencontrer par grande marée sur la plage de Ste-Cécile à 8h du matin une dizaine de Barsiers faire une certaine gymnastique. V) cordes et trémails... Tendre des cordes devient de plus en plus rare par contre la pêche au trémail suscite toujours du mois de mai à septembre une certaine animation sur le parc à bateau. VI) sur les épaves... La pêche sur les épaves consiste à pêcher en dérive au dessus d'une épave à l'aide d'un plomb cuillère de 250 à 500g et de leurres type Octopus. pour les morues et lieus, et d'une cuillère 90g Flashmer ou de vifs pour le Bar. N.B.: Des erreurs, fautes, inexactitudes, oublis peuvent s`être glissées dans ces pages ; n`hésitez pas à participer à leur correction en nous les signalant. | | | |